1er KATA DE BOKEN
Le boken se tient à deux mains avec la main gauche placée à l’arrière près du pommeau et la main droite placée près de la garde. La main arrière contrôle la direction du boken en utilisant l’auriculaire.
L’exercice est fluide, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’arrêt. Le Ki, puis la pensée précèdent tous les mouvements du corps.
Le sabre est tenu devant soi avec grande légèreté avec un angle léger d’environ 20 degrés dirigeant le tranchant vers la gauche de l’escrimeur. Le Boken est soulevé vers le haut au-dessus de la tête en maintenant la position des mains et des bras. Ce faisant, le Boken ne sera pas droit au-dessus de la tête, mais sera tenu avec un angle vers la droite de l’escrimeur.
Dans les mouvements 1 – 3 – 5 et 7, le sabre est abattu devant soi en abaissant tout d’abord le centre puis en laissant tomber les bras. C’est le poids du sabre qui tombe qui fait la coupe et non la force des bras. En abaissant le centre, même subtilement, on amplifie l’accélération produite par l’effet de la gravité qui est de 9.8 m/s2.
Cette manœuvre permet d’obtenir une plus grande vitesse qu’en utilisant la force des bras (testez-le!). Le sabre tombe parallèlement au sol, il n’est pas être ramené vers soi, car le ki serait ainsi dirigé vers l’intérieur au lieu de toujours le diffuser vers l’avant pour protéger l’escrimeur.
Les coups d’estoc des mouvements 2 – 4 – 6 et 8 sont portés en avançant. On ne doit pas revenir en arrière ou observer de rebond avant de les porter. Ces coups sont enchainés en mouvant le corps vers l’avant en glissant sur la boule des pieds.
Ce faisant, on doit tourner les mains pour porter les coups d’estoc rectilignes, ceci afin de ne pas corrompre la prise initiale du boken. Incidemment, lorsqu’on avance en glissant avec la jambe gauche en avant, la paume de la main gauche se retrouvera vers le haut, et inversement.
Dans tous les mouvements du kata, le sabre ne se retrouve jamais derrière soi, car le ki doit toujours être diffusé devant soi pour maintenir la coordination corps – esprit. Même dans les mouvements enchainés no. 9 – 10 et 11 – 12, le boken ne se retrouve pas derrière l’escrimeur, Il ne fait que suivre les mouvements du corps en maintenant la prise adéquate du sabre.
Les mouvements du no. 13 impliquent tout d’abord une décapitation imaginaire en avançant, sans forcer. Cette première étape va générer une impulsion que le corps va suivre pour exécuter un tour et trois quarts pour revenir dans la position de départ.
Durant cette manœuvre, les bras demeurent relaxés. De cette manière, la force centripète va faire en sorte d’éloigner les bras du corps comme dans l’exercice Udefuri-choyaku Waza. Aussi, les bras demeurent toujours dans le champ de vision du pratiquant.
L’exercice débute et se termine au même endroit. Les Katas de Boken s’exécutent deux fois de suite. La deuxième séquence s’exécute plus rapidement que la première.
Principes généraux:
- Coordonner le corps et l’esprit.
- La main arrière contrôle la direction du Boken en utilisant l’auriculaire.
- L’exercice est fluide, c’est-à-dire qu’il n’y a pas d’arrêt.
- Le Ki, puis la pensée, précèdent tous les mouvements du corps.
- Le Boken ne sera pas droit au-dessus de la tête, mais sera tenu naturellement avec un angle d’environ 20 degrés vers la droite de l’escrimeur.
- Le sabre est abattu devant soi en abaissant tout d’abord le centre puis en laissant tomber les bras.
- Le sabre est abattu parallèlement au sol sans le ramener vers soi (ce qui impliquerait de ramener le Ki vers soi plutôt que de le diffuser vers l’avant).
- On ne doit pas revenir en arrière ou observer de rebond avant de porter un coup d’estoc, on doit toujours avancer.
- Le sabre ne se retrouve jamais derrière soi. Les bras demeurent toujours dans le champ de vision du pratiquant.
Bonne pratique…

Bokens d’art au salon de thé…