Introduction à la coutellerie d’art

La coutellerie d’art : un mode d’expression artistique unique, à l’échelle mondiale…


Depuis la nuit des temps, les couteaux sont considérés comme des objets de survie indispensables. De la pierre de silex aux fins alliages modernes ces objets de pouvoir, de défense et de culte ont toujours exercé une grande fascination dans toutes les cultures du monde. La coutellerie d’art est un Mode d’expression artistique qui utilise comme médium les couteaux, les sabres et les épées.

Ce sont des chefs-d’œuvre sur le plan technologique, des armes techniquement parfaites dont nos ancêtres de toutes les civilisations auraient rêvé de posséder. Aujourd’hui ces objets d’art raffinés se retrouvent sur des présentoirs, encadrés ou dans une vitrine. Les courbes harmonieuses agencées avec diverses matières travaillées révèlent un sens profond de l’esthétisme.


DÉMARCHE ARTISTIQUE

«L’art est une activité humaine qui communique une scène idéale à un public ou à soi-même. Lorsque cette communication résulte en un impact émotionnel positif par son esthétisme et son harmonie, alors l’artiste a atteint son objectif». C’est là le but de la coutellerie d’art c’est-à-dire la communication de l’esthétisme à travers un médium coutelier.

La coutellerie d’art est un domaine artistique très connu et répandu à travers le monde entier. L’activité coutelière se distingue par l’aspect créatif qui la caractérise.

Ce sont des œuvres uniques et entièrement fabriquées à la main. Comme dans tout domaine de l’art, l’activité implique un processus de création que l’on appelle la démarche artistique : Tout d’abord le collectionneur ou l’artiste choisira un thème qui lui fait plaisir.

L’élément conceptuel est le plus important dans la réalisation d’un couteau d’art, et il requiert de la part de l’artiste, une grande clarté d’esprit pour concevoir l’harmonie des formes et l’esthétisme.

Pour arriver à créer cette harmonie, nous devons d’abord réaliser l’harmonie en nous-mêmes afin d’exprimer à travers l’œuvre la simplicité qui est issue d’un travail très souvent complexe.

Le processus de création est donc amorcé par la pensée. Ensuite on procèdera au tracé des esquisses sur la planche à dessin ou à l’ordinateur. Les habiletés du créateur, l’énergie et la détermination auront pour effet de transposer la pensée créatrice dans notre univers physique sous la forme d’une œuvre d’art unique et d’une grande beauté.


Lauréat du « Prix du public » lors du 1er Salon international
du couteau d’art de Québec en mai 2004.

Prix dans la catégorie « Épée » lors des 2e et 3e Salons internationaux
du couteau d’art de Québec en 2005 et 2006


Le couteau d’art est un mode d’expression privilégié en raison des nombreuses techniques auxquelles il fait appel et des matériaux très variés qu’il peut intégrer. Les meilleurs matériaux bruts sont sélectionnés. Chaque pièce est minutieusement construite : elle est découpée — sculptée – polie — texturée puis assemblée.

Les matériaux utilisés sont très variés : les lames sont en acier, inoxydable ou à haute teneur en carbone selon les caractéristiques techniques requises pour chaque pièce.

Pour les autres pièces les matériaux sont utilisés sont très variés : des bois exotiques et d’ici, en loupes, ondulés ou piqués, l’Ivoire de mammouth fossilisé, la corne de buffle et les bois de cerfs, le nacre de perle, les lapis, jades et pierres précieuses et les métaux comme l’or, le titane, l’argent, le nickel, le laiton. Il y a aussi le cuir de requin, le cuir végétal à être moulé pour les étuis et beaucoup d’autres matériaux.

Les connaissances techniques requises relèvent de plusieurs domaines comme le design, la métallurgie, le machinisme, l’ébénisterie, la joaillerie, la bijouterie, la sculpture, la gravure et de nombreuses techniques d’autres domaines artistiques…


 … du Couteau d’Art au KATANA

La pratique des arts martiaux m’a amené à découvrir et à maîtriser le maniement du sabre, et … la coutellerie d’art. Couteaux variés, droits, pliants, épées, sabres et surtout le fameux Katana japonais, sont fabriqués méticuleusement à la main dans les meilleurs matériaux.

Pour fabriquer un Katana, je dois me procurer pour quelques centaines de dollars de matériaux et de fournitures d’atelier. Puis, ça prendra de 200 à 400 heures de travail pour produire une pièce maitresse comme celle sur l’affiche. C’est sans doute pourquoi très peu de couteliers d’art en produise.

Contrairement au procédé traditionnel japonais, la méthode de fabrication de lame procède par enlèvement de la matière plutôt qu’avec une forge. La lame, façonnée dans un alliage appropriée, est soumise à un traitement thermique intégral qui lui donnera force et flexibilité.

D’ailleurs lorsque la lame revient de la trempe, je coince une extrémité dans un étau et je la plie à au moins 90 degrés, puis je la relâche soudainement. Contrairement à un sabre japonais traditionnel, la lame ne se brisera pas et elle reprendra instantanément sa forme initiale.

Le KATANA, Daito, O’Dachi ou Nihonto, emblème de la caste des samouraïs, est un sabre de plus de 60 cm, soit une arme blanche courbe à un seul tranchant. L’ensemble Katana et sa version plus courte que l’on appelle Wakizashi constituent le Daisho.

Le Katana est une arme de taille (dont on utilise le tranchant) et d’estoc (dont on utilise la pointe). Sa production dépasse celle du Tachi pendant l’époque de Muromachi (après 1392).

Le Katana se porte glissé dans l’Obi (la ceinture) tranchant vers le haut, à la différence du Tachi, l’épée de cavalerie.

Le Katana a une taille de lame supérieure à 2 Shakus (2 fois 30,2 cm) soit plus de 60 cm, mais cette longueur peut varier selon les périodes et techniques de guerre.

Il se manie généralement à deux mains, exception faite de la technique à deux sabres de Musashi Miyamoto, et des techniques impliquant l’utilisation du fourreau.

La poignée (Tsuka) commence par une garde (Tsuba) qui protège la main, et se termine par une extrémité utilisée pour frapper (Tsuka-gashira ou Kashira). Le poids d’un Katana peut varier de 800 grammes à 1400 grammes. Ce qui fait la coupe du sabre, rappelons-le, c’est le poids de la lame qui subit une chute libre suivant les lois de la gravité. Aucune force musculaire ne prévaut dans le maniement du Katana.

Suivant la tradition, les lames de valeur porte leur propre nom.

La lame étant un des éléments du Katana, la charte de l’apprenti samouraï, présentée ci-haut, aidera à prendre conscience du nombre de pièces à fabriquer pour obtenir un assemblage complet.


Cette magnifique lame de Katana en acier A2, un alliage moderne pour la fabrication d’outils « haut-de-gamme », est maintenant prête pour son traitement thermique, une trempe intégrale qui lui donnera une dureté aux environs de 56 – 57 HRC (Rockwell), ce qui lui permettra de lui offrir force, rétention de tranchant et grande flexibilité. Contrairement à une lame japonaise traditionnelle, celle-ci pourra prendre les impacts latéraux à outrance sans risque de demeurer pliée. En savoir davantage…

La même lame de retour de son traitement thermique.
Maintenant, le travail de finition peut débuter…

Il ne reste plus que quelques centaines d’heures de travail pour l’habiller convenablement.


Voici le Katana « BUDO »

Voir cet article pour en connaître davantage :
Comment fabrique-t-on un KATANA à Québec?


Je fus actif professionnellement dans ce domaine dans les années 1999. Au fil du temps cette activité artistique est devenue pour moi une passion.


Parfois, les lames japonaises antiques se vendent très chers, comme le montre celle-ci offerte sur eBay pour la modique somme de 50,000 U$D :


« Ma plus grande satisfaction dans ce domaine me vient du partage des connaissances avec d’autres personnes. N’hésitez donc pas à m’adresser vos questions et vos commentaires. »

Visitez la galerie des arts couteliers du site…

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A propos Shihan Jean-Rock Fortin, M.A.

Globetrotteur par affaires et pour le plaisir, et Orientaliste, je suis instructeur d'arts martiaux (maitre-enseignant de Ki-Aïkido [Shihan] & Dim-Mak), Fondateur du Dojo du Nouveau Monde (2010), "Séancier" de Kiatsu, Métatronicien, Radiesthésiste, Coutelier d'art, Conférencier et Auteur du livre "Ki - Le Chemin de l'Éveil" (2018). Je suis également Consultant stratégique en évolution et prospérité des personnes et des organisations.

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